Lundi soir ...

A 20h30, lundi soir, je suis rentrée à la maison.
Crevée, fatiguée, énervée. Journée merdique au boulot. Le week-end n'avait pas été reposant et j'enchaînais avec une grosse semaine. Je me suis dit que mon boulot est vraiment prenant et crevant.
 

Mon vieux chien a essayé de venir me dire bonjour mais son train-arrière faisait grève. Je me suis dit que bientôt, je ne pourrai plus rien faire pour l'aider...
 

Mon Mâââri donnait le bain à Babychou. Oui, à 20h30, l'heure où on devrait le coucher si on était de meilleurs parents. Mais mon Mâââri récupère notre mouflet à 19h chez la nourrice. Alors le temps de rentrer, le faire manger, toussa toussa... Je les ai rejoints dans la salle de bain. C'était Sarajevo (ou Bagdad, ou Beyrouth... selon la génération). il y avait de l'eau partout, des poils de chats (mes chats kiffent la salle de bain), des fringues propres/sales/ mi-propres/ mi-sales qui traînaient. Je me suis dit qu'il fallait vraiment que je fasse des efforts de ménage. Ou que j'embauche une femme de ménage. (Réponse B, Jean-Pierre !)


Un Babychou, une baignoire, un chat.

 

J'ai embrassé mes deux hommes. Le petit était fatigué et surexcité. Le plus grand était fatigué et... très fatigué. Je me suis battue avec Babychou pendant un quart d'heure pour le sortir du bain, le sécher, le crémer, lui enfiler son pyjama, lui brosser les dents. Je me suis dit que c'était vraiment dommage de voir mon fils 20 minutes le soir et de ne pas en profiter vraiment.
 

A 21h, j'ai couché mon fils, lu une histoire, non deux histoires, fait un bisou, un câlin. Et encore un bisou, et encore un câlin. J'ai éteins la grande lumière de sa chambre mais j'ai laissé la petite allumée (parce que sinon il a "un ti peu peur des fantômes"). Je me suis dit que j'adorerais me coucher, moi aussi.
 

A 21h20, je suis redescendue au rez-de-chaussée. Mon Mâââri m'a dit que je devais aller chez la voisine. Son chien s'était coupé, elle était inquiète. Je me suis dit que j'étais vraiment crevée et affamée, que je n'avais pas envie d'y aller. Je suis arrivée chez la voisine. Son chien est une brute mal élevée qui m'a bouffé le jean. Il s'était effectivement blessé la patte, mais il y a une semaine. Du coup c'était pas vraiment urgent. Je me suis dit que ma voisine avait juste envie de me faire chier le soir plutôt que de venir à ma clinique véto et que c'est une casse-couille.
 

A 21h45, je suis rentrée à la maison. En passant, j'ai vu mes rosiers pas taillés. Je me suis dit que je m'étais pourtant promis de le faire en novembre. Je me suis dit que j'en avais ras le bol de n'avoir le temps de ne faire que le strictement "vital".
Je me suis dit qu'il n'y avait rien de prêt pour notre dîner, qu'on allait encore bouffer des pâtes à 22h... ou une pizza... Je me suis dit que je ne voyais vraiment pas comment m'organiser pour avoir un régime alimentaire correct, peut-être en travaillant à mi-temps...

A 22h, effectivement, on a mangé des pates. Devant Top Chef... Je me suis dit que c'était de la torture. Pendant le repas, on a parlé de son boulot avec mon Mâââri. Je me suis dit qu'il ne tiendrait pas indéfiniment à ce rythme.

A 22h30, mon Mâââri a regardé les annonces de voiture d'occasion sur Internet. Je me suis dit qu'avec notre budget, on aura de la chance si elle roule.

A 22h45, j'ai essayé d'écrire un article pour mon blog, en regardant la télé et en lisant d'autres blogs. J'ai pas écrit d'article parce que je n'arrivais pas à me concentrer. Je me suis dit que je devais apprendre à faire une chose à la fois. Après, je me suis dit que je devais aller me coucher tôt, mais comme d'habitude je n'y arrivais pas.

A 23h52, mon téléphone a sonné. Et après... je me suis dit qu'on avait beaucoup de chance et que j'étais vraiment heureuse.